Au temps qui est
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Au temps qui est
Dresseur d’oubli, il course le chagrin,
Parle de l’après, de joie qui sera.
Le temps d’aujourd’hui promet que son gamin
Le temps qui compte en mois saura me rendre bien.
Libre arbitre ou fatalité,
Si je choisis la peine durable à l’oubli
Puis-je alors demander droit de vivre
Dans le sentiment qui me vient, à vie.
Car Il me semble bien que c’est un privilège qu’il m’est dû
En tant qu’être aimant, de me souvenir et de pleurer le temps
Qui m’offra cette amour et celui qui me le reprit.
Les autres temps n’ont rien d’autres à m’offrir
Si ce n’est défaire et tromper, sous couvert de maturité.
Si je suis maintenant l’être qui souffre,
C’est que raisons ne manquent.
Alors monsieur le temps qui passe,
Je vous prie de ne pas vous mêler d’affaire si grave,
Laissez donc loin de moi vos pouvoirs de distraire
Et de promettre l’idylle.
Et vous, médecins du mieux,
L’ouïe bien moins développée que la verve,
Discourant sans relâche pour son malade convaincre,
D’ingérer du futur pour guérir de l’âme
En oubliant à la fois amours et drames ;
Abandonnez la blouse, il vaut mieux.
Quoi d’autres qu’un cerveau naïf vouliez-vous leurrer.
Caché derrière ses tyrans tripes et cœur, Il hurle
Pour convaincre à son tour ses voisins du corps, en vain.
Un sentiment qui vit chante bien trop fort la tristesse de son temps.
idées- Messages : 1
Date d'inscription : 19/04/2012
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