Nils Lenwolc

En premier lieu, je rêve d'une vie sans personne qui décide pour moi.
Je rêve souvent de n'appartenir a aucun endroit, qu'aucun endroit ne m'appartienne, aller où je veux quand je veux. Malheureusement, c'est de plus en plus dur, dans notre société.
Je rêve de voyages a pied, en stop, sans aucune autre possession que ma musique et une tente. J'ose espérer qu'il reste des terres inhabitées, ou non-industrialisées.
Je rêve aussi d'apprendre des milliards de choses, puis de les apprendre a mon tour a des gens.
Je rêve d'apprendre l'humanité. De l'apprendre de moi même, mais aussi et surtout des autres. Que de ces partages naisse une façon de penser.
Je rêve de rencontres, de personnes ayant réfléchit sur plein de choses dont je ne comprendrais même pas le sens, mais qui seront intéressantes. Et que je comprendrais.
Et de faire réfléchir les gens qui n'ont pas réfléchit.
Je rêve d'aimer passionnément le monde, les gens, malgré le fait qu'ils soient abrutis par leurs dirigeants. Je rêve de survivre a cette 3eme guerre mondiale qui ne va pas tarder.
Et je rêve de rebâtir un monde.
Même s'il n'est pas détruit.



Je rêve d'oublier ce que certains appellent la "dure réalité de la vie",
qui n'est autres que ce que l'on se met dans la tête pour éviter d'inventer.
Quand je rêve comme ça, il y a toujours une voix qui me fait: "l'amour, ça n'existe pas" ou bien "l'homme a de toutes façons envie d'être dirigé"...
Je rêve de prouver le contraire.

Je rêve aussi de la vie, je me dis que même si les gens sont cons, même si la guerre approche, même si certains sont profondément imbéciles, je vois que la vie est là, malgré tout. Et que les imbéciles ne demandent qu'a changer.
Je rêve de planter les fruits d'une nouvelle humanité, d'une nouvelle façon de penser.
Ou mieux: de vivre ma vie comme je le veux, la rendre belle, et aimer.

Que de rêves pour une seule personne ! En tout cas, je suis contente de voir que je ne suis pas la seule à vouloir m'échapper d'ici, partir à l'aventure sans savoir ce qui arrivera demain. Et surtout, je suis ravie de voir que je ne suis pas la seule à vouloir refaire ce monde.